Fundi Ali Mlamali : Une figure clé de l’histoire comorienne

Fundi Ali Mlamali fut l’un des ministres du régime révolutionnaire du président Ali Soilihi (1975-1978). Au lendemain du coup d’État du 3 août 1975, le deuxième président des Comores lui confia le portefeuille ministériel des Affaires sociales, regroupant l’éducation et la santé. Il fut l’un des artisans des accords de coopération relatifs à l’éducation nationale post-indépendance.

Le grand public le découvre suite au coup d’État ayant renversé Ahmed Abdallah Abderemane le 3 août 1975, lorsqu’il est nommé ministre délégué. Mais qui était-il vraiment ?

Cet article vise à esquisser des éléments de réponse à travers les témoignages et archives disponibles. Il ne prétend pas à l’exhaustivité, car, comme on le sait, les écrits sur cette période sont rares. Toutes les contributions sont donc les bienvenues pour enrichir le parcours de ce ministre originaire de Foumbouni.

Naissance et parcours académique

Ali Mlamali est né à Foumbouni en 1936. Il a passé une partie de son enfance à Mayotte, où son père, aide-soignant, était surnommé « Dr Mlamali » par les Comoriens, une appellation courante pour les professionnels de la santé. En 1946, après la Seconde Guerre mondiale, il retourne à Foumbouni pour y poursuivre sa scolarité.

Il effectue son école primaire à Foumbouni avant de partir à Madagascar pour poursuivre ses études. À cette époque, le système scolaire comorien comprenait quatre niveaux primaires, un niveau intermédiaire de trois ans, puis un cycle de professionnalisation de quatre à cinq ans, permettant d’accéder à des métiers comme enseignant, infirmier ou commis administratif.

Admis dans la section enseignement, il rejoint Tuléar, où il croisera des personnalités comme Mohamed Taki Abdoulkarim et Mikidache Abdourahim. Son ambition était d’intégrer la faculté de médecine, mais le nombre de places était très limité. Il manque son admission d’une année et choisit de se consacrer à l’enseignement. En 1955, il obtient son affectation à Washili.

En 1956, il embarque à bord d’un bateau à destination de Marseille, accompagné par sa famille venue lui faire ses adieux. Son cousin, Bidani Oubeidi, lui avait acheté le billet et confié à Mohamed Toihiri la mission de lui remettre. En France, il rencontre Colette, la mère de ses enfants.

Parcours professionnel

Le politicien et l’enseignant

Ali Mlamali fut également un acteur majeur dans l’envoi des étudiants comoriens dans l’enseignement supérieur à l’étranger, notamment en France et en Côte d’Ivoire. Madame Zahara Toybou témoigne ainsi de son aide précieuse pour son admission dans une école paramédicale en 1976.

Conclusion

Fundi Ali Mlamali a joué un rôle décisif dans l’histoire politique et éducative des Comores. Enseignant, militant et homme politique, il a su naviguer entre révolution et continuité pour construire un système éducatif autonome. Son parcours reste une source d’inspiration et un sujet d’étude essentiel pour comprendre l’histoire comorienne post-indépendance.

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